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Parcourez le conte de Peau d’Ane, d’apres Charles Perrault.

Parcourez le conte de Peau d’Ane, d’apres Charles Perrault.

Une petite histoire a lire a toutes les enfants le soir.

Auteur du conte : Charles Perrault

L’histoire du conte Peau d’ane

C’est des personnes de qui l’esprit guinde, Sous votre front pas deride, Ne souffre, n’approuve et n’estime Que le pompeux et le sublime. Pour moi, j’ose poser en fait Qu’en de Divers moments l’atmosphi?re le plus bon Peut aimer sans rougir jusqu’aux marionnettes; Et qu’il est des temps et des lieux Ou le grave et le serieux Ne valent pas d’agreables sornettes. Pourquoi faut-il s’emerveiller Que Notre raison J’ai plus sensee, Lasse souvent de trop veiller, Par des contes d’ogre et de fee Ingenieusement bercee, Prenne bonheur a sommeiller?

Sans craindre donc qu’on me condamne De en gali?re employer notre loisir, Je vais, Afin de contenter votre franchement desir, Vous conter bien au long l’histoire de Peau d’Ane.

Il est une fois un roi, Notre plus grand qui fut sur la terre, Aimable en paix, terrible au combat, Seul enfin comparable a soi. Ses coloc’ le craignaient, ses Etats etaient calmes, ainsi, l’on voyait de l’ensemble de parts Fleurir, a l’ombre de ses palmes, ainsi, les vertus et les beaux arts. Le aimable moitie, sa compagne fidele, Etait si charmante et si belle, Avait l’esprit si commode et si doux, Qu’il est i  nouveau avec i§a Moins heureux roi qu’heureux epoux. De leur tendre et chaste hymenee Plein de douceur et d’agrement, Avec tant de vertus une fille etait nee Qu’ils se consolaient facilement De n’avoir aucun plus ample lignee.

Dans son vaste et riche palais Ce n’etait que magnificence; Partout y fourmillait une vive abondance De courtisans ainsi que valets; Cela avait dans son ecurie Grands et petits chevaux de toutes les facons, Couverts de beaux caparacons, Roides d’or ainsi que broderie; Neanmoins, cela surprenait tout le monde en entrant, C’est qu’au lieu le plus apparent, Un maitre ane etalait ses deux belles oreilles. Cette injustice vous surprend, Neanmoins, lorsque vous saurez ses vertus nonpareilles, Vous ne trouverez jamais que l’honneur fut trop grand.

Tel et si net le forma la nature Qu’il ne faisait jamais d’ordure, Mais bien beaux ecus au soleil Et Louis de toute maniere, Qu’on allait recueillir sur la blonde litiere l’integralite des matins a son reveil.

Or le Ciel qui parfois se lasse De rendre nos hommes contents, Qui forcement a ses biens mele quelque disgrace, Ainsi que J’ai pluie au beau temps libre, Permit qu’une apre maladie Tout a coup en reine attaquat les beaux jours. Partout on cherche du secours, Mais ni la faculte qui le grec etudie, Ni les charlatans ayant lei§ons, Ne purent l’ensemble de ensemble arreter l’incendie Que J’ai fievre allumait en s’augmentant i  chaque fois. Arrivee a sa derniere heure, Elle devoile au roi le epoux: ”Trouvez bon qu’avant que je meure J’exige une chose de vous: C’est que s’il vous prenait l’envie De vous remarier quand je n’y serai plus. — Ha! dit le roi. Ces soins paraissent superflus, Je n’y songerai ma life, Soyez en repos la-dessus. — Je le crois beaucoup. Reprit la reine, Si j’en prends a temoin votre amour vehement; Neanmoins, pour m’en rendre plus certaine, j’ai envie avoir la serment, Adouci toutefois par votre temperament Que si vous rencontrez une femme plus belle. Mieux faite et plus sage que moi, Vous pourrez franchement lui apporter ce foi Et vous marier avec cette dernii?re.” Sa confiance en ses attraits Lui faisait voir une telle promesse Comme un serment, surpris avec adresse, De ne se marier pas. Le prince jura donc, le regard baignes de larmes, Tout votre que la reine voulut; La reine entre ses bras mourut, Et jamais un mari ne fit tant de vacarmes. A l’ouir sangloter et les nuits et les jours, On jugea que son deuil ne lui durerait guere, Et qu’il pleurait ses defuntes amours Comme un homme presse qui veut sortir d’affaire.

On ne se trompa point.

Au bout de divers mois Il voulut proceder a faire un nouveau parti pris. Mais votre n’etait pas chose intuitive, Il fallait garder le serment, ainsi, que la nouvelle epousee Eut plus d’attraits et d’agrement Que celle qu’on venait de mettre au monument.

Ni la cour en beautes fertile, Ni J’ai campagne, ni J’ai metropole, Ni les royaumes d’alentour Dont on alla faire le tour, N’en purent fournir une telle; L’infante seule est plus belle Et possedait certains tendres appats que la defunte n’avait pas. Le roi le remarqua lui-meme Et, brulant d’un amour extreme, Alla follement s’aviser que par cette raison il devait l’epouser. Cela trouva aussi votre casuiste Qui jugea que la situation se pouvait proposer. Mais la jeune princesse triste D’ouir parler tout d’un tel amour, Se lamentait et pleurait nuit et jour. De mille chagrins l’ame emplie, Elle alla tomber sur sa marraine, Loin, dans une grotte a l’ecart De nacre et de corail richement etoffee. C’etait une admirable fee Qui n’eut jamais de pareille en son art. I§a ne sera inutile qu’on vous dise Ce qu’etait une fee en ces bienheureux moment: Car j’suis entendu que ce mie Vous l’aura dit des les plus jeunes ans.

”Je sais, dit-elle, en voyant la princesse, Ce qui vous fera venir ici, Je sais de votre coeur la profonde tristesse; Mais avec moi n’ayez plus de souci: Il n’est rien qui vous puisse nuire Pourvu qu’a mes conseils vous vous laissiez conduire. Votre pere, il est vrai, voudrait vous epouser; Ecouter sa folle demande Serait une faute bien grande, Mais sans le contredire on le peut refuser.

Dites-lui qu’il faut qu’il vous donne Pour rendre vos desirs contents, Avant qu’a son amour votre coeur s’abandonne, Une tunique qui soit de la couleur du temps. Malgre tout le i?tre capable de et toute sa richesse, Quoique le Ciel en tout favorise ses voeux, Cela ne pourra jamais accomplir sa promesse.”

Aussitot la jeune princesse L’alla penser en tremblant a le pere amoureux Qui, dans le moment, fit entendre Aux tailleurs des plus importants Que s’ils ne lui faisaient, sans trop le faire attendre, Une tunique qui fut de la couleur du temps, Ils pouvaient s’assurer que celui-ci les ferait l’ensemble de pendre.

Le second jour ne luisait toujours pas Qu’on apporta la jupe desiree; Le plus beau bleu de l’Empyree N’est jamais, lorsqu’il est ceint de gros nuages d’or. D’une couleur plus azuree. De joie et de douleur l’infante penetree Ne sait que dire, ni comment Se derober a son engagement. ”Princesse, demandez-en une, Lui evoque sa marraine bien bas, Qui, plus brillante et moins commune, Soit une couleur en lune. Il ne vous la donnera gui?re.” A peine la princesse en eut fait la demande, que le roi evoque a son brodeur: ”Que l’astre de la nuit n’ait jamais plus de splendeur, Et que dans quatre jours sans faute on me la https://datingmentor.org/fr/talkwithstranger-review/ rende.”